Cinéma.

LE CINEMA FANTASTIQUE FRANCAIS
Entretien avec Pierre Philippe


LA CANTONADE (Vidéo)

Un film de Pierre Philippe (janvier 1972)  inédit-déprogramé le jour de la diffusion
Hommage à toutes les formes du théâtre.


Titre de l'émission : T comme théâtre
Collection : RTF / ORTF
Générique et auteurs : Réalisateur, Philippe, Pierre ; Rédacteur en chef, Célérier, Jean Jacques ; Interprète, Ehni, Isabelle ; Interprète, Montavon, Max ; Interprète, Murzeau, Robert ; Interprète, Alers, Christian ; Interprète, Brialy, Jean Claude ; Interprète, Le Poulain, Jean ; Interprète, Proslier, Jean Marie ; Interprète, Emilfork, Daniel ; Interprète, Ehni, René Nicolas ; Interprète, Dreyfus, Jean Claude ; Interprète, Ferréol, Andréa ; Interprète, Mercadier, Marthe ; Interprète, Vidal, Pascal ; Interprète, Dorner, Françoise ; Interprète, Lesparda, Gil de ; Interprète, Bo, Facundo ; Interprète, Bo, Marucha ; Interprète, Beretta, Daniel ; Interprète, Boudinet, Daniel ; Interprète, Schumer, Tobie
Descripteurs : acteur (actrice) ; pièce de théâtre ; répétition ; coulisse ; loge ; salle de spectacle ; rue ; Paris
Date de 1re diffusion : samedi 22/01/1972
Durée : 00:58:43
Résumé / Description de l'extrait : Cette émission habituellement consacrée à l'actualité théâtrale est aujourd'hui construite autour d'un thème lié au théâtre, appelé "la cantonade", qui consiste à parler à un personnage qui n'est pas présent sur scène. Une femme joue le rôle d'une comédienne à qui on apprend que le spectacle auquel elle doit prendre part n'aura pas lieu. Triste, mais lucide, la comédienne commence sa journée, où, au hasard des rencontres, chez elle, dans la rue, au théâtre (sur scène, en coulisse, ou dans une loge), elle pense ou rêve au théâtre, faisant part de ses doutes et certitudes sur le théâtre. Cet exercice de style, où des saynètes se succèdent, donne lieu à une réflexion sur le théâtre d'aujourd'hui. Au cours de l'émission, sont interprétées des extraits de "Petit Organon pour le théâtre", de Bertold BRECHT, "Madame sans gêne" de Victorien SARDOU, "Deux imbéciles heureux" de Marcel ANDRE, "Chantecler" d'Edmond ROSTAND, "L'amie rose" de René EHNI, "Le misanthrope" de MOLIERE, "L'Histoire de théâtre" mise en scène d'Alfredo Rodriguez ARIAS, "Jeanne au bûcher" de Paul CLAUDEL, et quelques tragédies de Jean RACINE. [Observations]: Selon un article paru dans Le Monde du 23-24/01/1972, cette émission qui est "une remise en question virulente sous l'humour, du repertoire culturel, du théâtre de consommation" fut déprogrammée à la dernière minute "car on dit qu'elle s'adresse seulement à un public déjà au courant des problèmes du théâtre et capable de comprendre certaines allusions".
Séquences : - rues de Paris - Les ruines des Halles de Paris

Source:  Robert Chalu

 


LA BONNE DAME
(1966, français, court-métrage 0h25)

La bonne dame prend des étudiants pour locataires. Elle est en fait un vampire amateur de jeunes gens.
L'un d'entreeux se révele un jour être un vampire aussi. Elle s'en débarassera au prix d'une lutte acharnée.


MIDI-MINUIT
(1969, français, épouvante 1h30)
Avec Sylvie Fennec, Daniel Emilfork, Jacques Portet, Béatrice Arnac, Laurent Vergez, Patrick Jouané.
Images de Pierre Willemin
Production Albertine Films.
Une sélection Planfilm distribution.
Affiche dessinée par Gourmelin.

Midi-minuit, sous le beau soleil de la Provence, c'est la tranche horaire pendant laquelle sévit l'inquiétant "sadique de la garrigue".

Trivia: Pierre Philippe a déclaré que ce film était en fait un film comique, d'ou malentendu avec le distributeur.(TF1 11/83)


Pierre Philippe parle de son film:

 

J'ai toujours rêvé d'une histoire de vampires qui se terminerait par un mariage entre le baron sanguinaire et la pure victime : il me semble qu'il y a quelque injustice à condamner perpétuellement le vice dans ce qu'il y a de plus séduisant. De ce désir, parmi d'autres, est né MIDI MINUIT.

Désir de peindre un monde isolé, autonome, mythologique, ou l'on s'étonne moins, sans doute, de voir s'épanouir, sur un fumier secret, la radieuse hypocrisie d'un été triomphant. Et cet été, c'est aussi le désir de transposer les données du récit vampirique traditionnel.

A la nuit, aux brumes, à l'angoisse, aux couleurs livides, au Nord, j'ai substitué le plein soleil, la sécheresse, la joie, le blanc éclatant et le Midi. La calèche du docteur et de sa femme, c'est la 2 CV des deux jeunes amants naïfs. Mais la transposition s'arrête là.

j'espère qu'on voudra bien admettre qu'aujourd'hui, les " monstres " n'ont pas forcément la tête de l'emploi, comme j'espère qu'on acceptera l'idée que - par amour - un être "normal" puisse "passer la ligne" et s'égaler aux monstres. Après tout, MIDI MINUIT c'est un peu l'histoire de La Belle et La Bête ... Ici, simplement, le Prince Charmant a négligé l'opération Hyde et est resté charmant, comme dans les journaux.

En fait, c'est moins de cartes brouillées qu'il s'agit que de cartes arrachées, à des jeux différents, et seul leur revers a-t-il la même couleur : le jaune d'un certain rire, le blanc d'une certaine nuit, le rouge d'un certain sang. Je mélange et je coupe et Blanche Neige sonne chez Gilles de Rais, tandis qu'un Petit Poucet criminel sème de petits cailloux dans la garrigue où les Visiteurs du Soir pourraient bien rencontrer Jack l'Eventreur, le divin Marquis ou Hans-Christian Andersen à la recherche d'un " symbole plus tranchant qu'une larme de fée ".

Si je réussis à les faire sourire entre deux chairs de poule, je dirai que j'ai touché mon but.

Pierre Philippe.

Avec l'aimable autorisation des Editions Dominique Leroy, Paris. © 1972 Tous droits réservés.


 

Couverture du livre du scénario de Midi Minuit, par Jean Gourmelin
(Editions Dominique Leroy, 1972, collection "Ecrits de l'ombre", épuisé)



FICHE TECHNIQUE:

production: ALBERTINE FILMS

distribution: PLANFILM

réalisation: PIERRE PHILIPPE

images: Pierre WILLEMIN

montage :Hélène ARNAL

peintures de MORGAN-SNELL

producteur exécutif: Jacques PORTET

 

Interprétation:

 

Hélène: SYLVIE FENNEC

Elsa Lorrain: BEATRICE ARNAC

Robert Lorrain: le Marquis DANIEL EMILFORK

Jacques: JACQUES PORTET

Laurent Lorrain: LAURENT VERGEZ

Walerian Kostrowitzki: PATRICK JOUANÉ

Julia:ANTOINETTE MOYA

L'auto-stoppeur: GERARD ZIMMERMANN

John: HENRILAMBERT

l'enfant:Véronique LUCCHESI

Platon: KOSTA

les " Opritchniki ": Pierre FOURNIER

Igor: DRY

Benjamin: DENAT

l'ami de Platon: Jean-Paul DENAT

Benedetti: Marc LAMOLE

l'invité Bernard: SAINT-JACQUES

Mickey Barles: Richard GABRIELLI

le passant d'Arles: Bernard CASTANG

le cavalier d'Elsa: Nicolas SILBERG


25 Décembre 1996.
Réalisation & conception © 1996 Eric Castaing.