Documentaires

Italiques 1973
En 1973, les producteurs de l'émission littéraire de l'ORTF « Italiques », commandent à Pierre Philippe un sujet sur les écrivains féministes du moment, celles qui osent écrire à propos de ce que l'on nommait pudiquement alors l'érotisme. Le reportage  fut totalement interdit.  Métropolis le montre pour la première fois depuis trente ans à Virginie Despentes qui vient de publier avec « King Kong Théorie » un nouveau traité du féminisme radical.



Accordéon / bandonéon

Marc Perrone / Cesar Stroscio
Réalisation : Pierre Philippe

Coproduction : ARTE France, On Line Productions
France, 2005, 43mn
ARTE France 17 Septembre 2006


L’un est venu avec son accordéon, l’autre avec son bandonéon : concert aux Bouffes du Nord en compagnie de Marc Perrone et Cesar Stroscio, deux maîtres du soufflet.

Enregistré au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris au printemps 2005, ce concert a réuni les musiciens Marc Perrone (accordéon) et Cesar Stroscio (bandonéon). Deux hommes qui se connaissent et s’estiment, deux tempéraments, deux cultures musicales opposées et pourtant proches. Le son de l’accordéon porte toute l’âme de la musique française, tandis que le bandonéon est l’instrument roi du tango. Marc Perrone et ses musiciens jouent Leçon de valse, 14 juillet, Jacaranda, Esperanza, L’aranèse et Suite de bourrées. Cesar Stroscio et le Trio Esquina interprètent Un placer, Tango a mi padre, La casita de mis viejos, Le sanglot des anges, Azul y voz. Les chanteurs André Minvielle et Angélique Ionatos sont invités, le temps d’un morceau, à participer à cette fête du soufflet.
 

Festival Dubillard
Samedi 06 mars 2004 à 23h30 Arte
Rédaction: Online Productions
Réalisation: Pierre Philippe

Il est rarissime qu’un théâtre propose à ses spectateurs la représentation, d’une seule traite, de l’œuvre quasi totale d’un auteur dramatique. Il est encore plus rare qu’une telle manifestation honore un auteur contemporain. C’est pourtant ce qui se passe avec le Festival Dubillard organisé durant le mois de mars et celui d’avril à Paris, en plein centre des Champs-Elysées, dans ce Théâtre du Rond-Point qui, sous la direction de Jean-Michel Ribes, se place aujourd’hui, en France, à la tête des exigences théâtrales.
Tout un festival Dubillard, c’est beaucoup et c’est peu pour saluer cet homme désormais muré dans le silence mais qui, au-delà des modes, reste sans doute l’auteur français le plus secret de sa génération.  

Jean Cocteau - le phénix
Samedi 13 décembre 2003 à 21h45
Rédaction: ARTE France, Online Productions

Réalisation Pierre Philippe

Jean Cocteau, le phénix : À l'occasion du 40e anniversaire de la mort de Jean Cocteau, ARTE propose un portrait inédit en deux parties réalisé par Pierre-André Boutang et Pierre Philippe. Qui peut se targuer de résumer l'intrigue des romans de Cocteau, le contenu de ses nombreux essais, les lignes de force de sa poésie, celles de son théâtre ? Que reste-t-il aujourd'hui de l'œuvre de ce surdoué qui manipula avec brio toutes les formes de l'esprit ? Telles sont les questions du second volet de ce portrait qui présente les contributions les plus grandes - et les plus inattendues - de Jean Cocteau à l'imaginaire collectif. Où il sera question de l'influence de son imaginaire homo-érotique, de sa vision de la jeunesse, des drogues, de la mode et de la modernité...

Jean Cocteau - le passeur
Diffusion le samedi 29 novembre 2003 à 21h35
Rédaction: ARTE France, Online Productions

Réalisation: Pierre Philippe

À l'occasion du 40e anniversaire de la mort de Jean Cocteau, ARTE propose un portrait inédit en deux parties réalisé par Pierre-André Boutang et Pierre Philippe. Et si Jean Cocteau avait été avant tout un passeur, celui que le XXe siècle aura élu pour éclairer ses monuments (et ses catacombes) avec le projecteur de son immense intuition et le génie publicitaire de son écriture ? C'est de cette idée que se nourrit la première partie de ce portrait. Un portrait construit à partir d'images des films de Cocteau (du Sang d'un poète au Testament d'Orphée), d'extraits d'actualités et d'interviews, d'images de l'exposition que lui consacre le Centre Georges-Pompidou, d'images enfin de ceux qui furent ses proches : Anna de Noailles, Pablo Picasso, Raymond Radiguet, Erik Satie, Jean Genet, Igor Stravinski, Coco Chanel, Jean Marais... Dans cette galerie des glaces du siècle apparaît un Jean Cocteau dévoué à ses admirations, à ses amitiés et à ses amours.

CHANEL : LA VIE COMME UN ROMAN - 5 octobre 2003

Documentaire de Pierre Philippe et Pierre-André Boutang (France, 2003-58mn) Avec la participation d'Edmonde Charles-Roux CoproductionARTE France, Sodaperaga 59 MIN

La vie de Chanel fut belle et tumultueuse comme un roman. Elle l'a racontée comme une légende. Ce documentaire retrace l'itinéraire de cette orpheline dotée d'une volonté farouche, qui va traverser le XXe siècle en révolutionnant la mode féminine.

Tout commence à Ponteils, un village des Cévennes où ses arrière-grands-parents se sont installés cabaretiers. Comme dans un roman misérabiliste, la mère de la petite Gabrielle Chanel meurt très jeune et son père abandonne ses enfants. La jeune fille est d'abord placée dans un orphelinat puis dans un pensionnat à Brive. À 20 ans, elle travaille dans une mercerie à Moulins. Après s'être essayée à la chanson, on la retrouve donneuse d'eau à Vichy. Sa rencontre décisive avec un officier, étienne Balsan, la fait changer de monde. Excellant dans la création de chapeaux, Gabrielle Chanel ouvre bientôt son premier atelier grâce à la fortune du nouvel amour de sa vie, "Boy" Capel. En 1913, c'est l'ouverture d'une boutique à Deauville où, parmi les femmes du monde, la jeune modiste devenue couturière conquiert la célébrité. Désormais chef d'entreprise, à la tête d'une armée de cousettes et d'un succès mondial (le fameux parfum N° 5), l'exigeante Coco Chanel devient l'amie de quelques-unes des plus grandes figures des arts et de l'aristocratie du siècle : le grand duc Dimitri, Picasso, Misia Sert, Jean Cocteau, Serge Diaghilev, Pierre Reverdy, Igor Stravinski, Jean Renoir, le duc de Westminster, Paul Iribe... Paradoxalement, le coup de génie de celle qui fit des gloires du monde et de l'écran ses clientes soumises tient dans le refus de l'ornement, dans la volonté d'être pratique, dans la création de lignes simples. À la question : qu'est-ce que la mode ?, mademoiselle Chanel répond : "Permettre aux femmes de bouger aisément." Cette vie extraordinaire nous est restituée à travers des documents inédits, des musiques qui ont bercé le monde de son temps, des mots issus de la plume d'écrivains illustres, admirateurs de la géniale couturière, et des commentaires avisés d'Edmonde Charles-Roux, la biographe inspirée de la grande Coco.

COCO, KARL ET LES AUTRES

Documentaire de Pierre Philippe (France, 2003-50mn) Coproduction : ARTE France, Sodaperaga · 50 MIN

L'esprit de Chanel ou l'histoire d'un succès, à travers les témoignages de Karl Lagerfeld, Jeanne Moreau, Vanessa Paradis, Kristin Scott-Thomas...

Sans barrières de pays ni d'âge, Chanel a traversé le siècle. Le documentaire propose d'élucider ce mystère qui a permis à la célèbre marque de survivre à toutes les époques. À l'occasion du défilé haute couture de l'automne-hiver 2003-2004, le réalisateur récolte témoignages, confidences et anecdotes de ceux qui ont fait ou qui font aujourd'hui le succès de la griffe : Gabrielle Chanel, Karl Lagerfeld, Jacques Polge (le "nez" des parfums Chanel), Jacques Helleu (le directeur artistique des parfums et de l'horlogerie-joaillerie de Chanel), des actrices qui ont porté du Chanel à l'écran comme Jeanne Moreau... Tous donnent, avec émotion et tendresse, leur définition de l'esprit de Chanel. Enrichi d'images d'archives et d'aperçus de la nouvelle collection, le documentaire raconte aussi comment Karl Lagerfeld a su garder l'esprit de la grande Gabrielle tout en le faisant évoluer au fil des ans, exploitant sans relâche son potentiel de modernité. Pour Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue USA, Lagerfeld a recréé l'essence de Chanel. Fidèle à lui-même, Lagerfeld livre, avec un naturel feint, de petites révélations. On apprend ainsi que le célèbre tailleur Chanel est inspiré de la veste d'un bagagiste tyrolien d'un hôtel de Salzbourg. "Tout vient de quelque chose", explique le créateur. Et chacun de reconnaître le caractère unique de la marque, capable de reproduire la place Vendôme sur une de ses montres, l'ombre des aiguilles symbolisant l'ombre de la colonne.

 

RADIGUET LE METEOR

Diffusion le samedi 10 mai 2003 à 21h35
Réalisation: ARTE France, Online Production
Pierre Philippe Pierre-André Boutang

Il y a cent ans naissait un météore littéraire nommé Raymond Radiguet. Il y a quatre-vingts ans, il mourait après avoir publié un roman culte, le Diable au corps, quelques semaines avant la parution du Bal du comte d’Orgel. Les deux livres sont réédités chez Grasset, qui avait orchestré le lancement du jeune prodige familier de Cocteau, Aragon et Picasso. Monique Nemer, qui a consacré à Radiguet une biographie publiée chez Fayard, évoque sa vie et Metropolis raconte les souvenirs les plus émouvants du romancier foudroyé.

Les " Minutes " de François Sentein
Diffusion le samedi 18 janvier 2003 à 21h45
Rediffusion dans la nuit du 19 au 20.01 à 01h35
Rédaction: ARTE France, Online Production
Réalisation : Pierre Philippe

Après deux premiers volumes des " Minutes d'un Libertin ", vient de paraître aux éditions Le Promeneur le tome trois et, cette fois, c'est les " Minutes d'un Libéré ", le livre où François Sentein réouvre ses carnets de l'an 44.
Sentein, qui a commencé à publier, passé sa 80ème année, est un écrivain hors normes et d'abord parce qu'il en ait peu qui, comme lui, manient leur langue avec cette élégance et cette précision quasi maniaque ; ensuite parce qu'il témoigne d'une morale où le " politiquement correct " est bafoué avec allégresse au nom d'un itinéraire qui le mène de " L'Action Française " de son adolescence à son refus présent de tout compromis avec la modernité ; et cela dans le corset rigoureux de la religion du sport, de la littérature et des jeunes garçons.
Cela valait bien que Metropolis essayât de faire le portrait d'un homme qui non seulement fut l'un de ceux qui découvrirent Jean Genet mais qui se révèle aussi 50 ans plus tard comme le subtil témoin des funestes années 40.
 

MINUTES D'UB LIBERE
Ce troisième volume des minutes de François Sentein couvre l'année de la Libération. Celle-ci se passe à La Ferté-sous-Jouarre, point de départ des bourgeois de La Cagnotte ; d'où un côté Labiche qui n'est pas pour déplaire à notre « libertin ». Il sort d'entretiens inattendus avec Julien Benda, rencontré par hasard au bord d'un étang du Languedoc, pour croiser Olivier Larronde dans l'escalier de Jean Cocteau et goûter les exigences logiques de cet adolescent que la poésie enlaçait comme un lierre. Il revient à Montpellier pour y apprendre ce qu'y fut cette Libération, non plus sur le mode dérisoire de La Cagnotte, mais dans la sottise idéaliste et sanglante que Le Capital justifiait à la rescousse de Saint-Just.
On marchait beaucoup en cette année 44, autant que dans une vieille chanson française. Les chars de guerre écrasaient les macadams jusqu'à en tirer leur poudre première. Suivons-y notre jeune homme, d'un centre de jeunesse rural à un salon où l'on cause, alors que les lieux et les rencontres donnaient prétexte à la mémoire de doubler les minutes présentes d'un « temps retrouvé » , trop souvent sur le tombeau de jeunes morts, car les temps de guerre n'ont pas encore passé où ce ne sont plus les fils qui enterrent les pères, mais les pères les fils.


JACQUES TATI - LE RIRE DÉMOCRATIQUE

26 décembre 2002 Arte
Documentaire · 52 MIN

Véritable florilège des thèmes chers à Tati, ce documentaire retrace la vie et l'œuvre de cet étrange énergumène, initiateur d'une révolution poétique sans égale dans le cinéma français.

Documentaire de Pierre Philippe (France, 2002-52mn) Coproduction : ARTE France, On Line Production, Les Films de Mon Oncle . Rediffusions dans la nuit du 10 au 11.01 ainsi que sur les bouquets numériques CanalSatellite, TPS ou via un récepteur numérique classique sans abonnement le 06.01.

Ce "best of Tati" revient sur les premières amours du futur cinéaste pour le mime et le music-hall. Pendant qu'il se produit au Lido et à la Scala, enchaînant les sketches comiques que l'on retrouvera plus tard dans ses films, le jeune Tati ne cesse de rêver au cinéma. Fils d'un encadreur russe, il deviendra lui-même un maniaque du cadrage - ce qui lui vaudra le surnom de "tati-llon" -, considérant l'image cinématographique à l'égal d'un cadre pictural. À travers des extraits les plus fameux de ses films "à gags", nous découvrons une autre ambition, celle d'aborder les terres peu fréquentées de l'essai et du conte philosophique...

 

LOUIS MALLE UN CINEASTE FRANCAIS

Documentaire de Pierre Philippe (France, 2002-1h30mn)
Arté, Dimanche 29 Septembre 2002.

Ce portrait de Louis Malle, qui répond aux questions de Jean-Claude Carrière, permet de découvrir l'homme à travers les images de sa vie et de ses films. Une rencontre riche et passionnante.  Coproduction : ARTE France, Zeta Production.

Des images de cahiers sur lesquels le cinéaste couchait ses idées et ses scénarios aux scènes où il est filmé dans sa maison du Lot avec ses trois enfants en passant par l'évocation des femmes de sa vie, ce portrait nous permet de découvrir l'homme mystérieux qu'était Louis Malle, en pénétrant dans l'intimité de sa vie et de son travail. Répondant à Jean-Claude Carrière qui tente de mieux cerner sa personnalité, le cinéaste livre quelques-uns des secrets de la réussite de ses plus grands films.

 

VEST OF SPECIAL 10 ANS ARTE
30 Mai 2002

Un feu d'artifice des meilleurs moments d'ARTE. Un cadavre exquis où l'on croise aussi bien Pina Bausch que Dalida, Bob Wilson que Rocco Siffredi ! Un festival d'images commenté de façon décapante par Édouard Baer et Sissi Perlinger.

Auteurs : Pierre Philippe et Pierre-André Boutang Réalisation : Pierre Philippe (France, 2002-1h30mn) Coproduction : ARTE France, On Line Productions ARTE FRANCE


Puisant dans les quelque 22 000 heures de programmes de la chaîne - les fictions, les Thema, les magazines d'histoire, les spectacles, les coproductions cinématographiques... -, Pierre Philippe a composé un véritable kaléidoscope festif. On y découvre que, contrairement à certaines idées préconçues, ARTE est un espace de diversité et de créativité, un lieu où l'on apprend autant que l'on s'amuse, où se côtoient en bonne intelligence Pina Bausch et Dalida, Patrice Chéreau et Mireille Dumas, Bob Wilson et Rocco Siffredi. Édouard Baer et la comédienne allemande Sissi Perlinger portent sur les programmes un regard d'une ironie mordante. Dérision et autodérision contaminent l'ensemble des séquences, ponctuées de vignettes humoristiques et de clins d'œil malicieux. Qui n'a pas rêvé de voir Jérôme Clément, vice-président d'ARTE, chanter du Dalida ou du France Gall ? Ceux qui ont encore des idées toutes faites sur la chaîne culturelle risquent d'être surpris..

http://www.arte-tv.com/home/home.jsp

NAPOLEON ADULATION ET AVERSION
Arte 2 décembre 2001

Documentaire de Pierre Philippe (France, 2001-1h28mn)

Napoléon, visionnaire ou despote ? Guillaume Durand instruit le procès imaginaire du grand homme et convoque témoins d'hier et commentateurs d'aujourd'hui.

Présentation : Guillaume Durand
Coproduction : ARTE France, Sodaperage, INA Entreprise, RMN

Il n'est pas d'autre géant de l'histoire qui ait été l'objet d'un manichéisme aussi tranché dans l'opinion de ses contemporains et de tous ceux qui, jusqu'à aujourd'hui, ont réfléchi, rêvé ou écrit à son propos. Il est remarquable de constater que cette fascination - ou cette aversion - continue d'agiter de nombreux esprits d'aujourd'hui, comme si Napoléon était devenu, deux cents ans après l'expédition d'Égypte, la référence absolue en matière de réflexion politique, dans l'art de séduire et de conduire les peuples et dans celui - plus subtil peut-être - de bâtir une mythologie, une impeccable biographie. Parce qu'il n'est pas possible de parler aujourd'hui de Napoléon sans s'en faire l'hagiographe béat ou le démolisseur systématique, Pierre Philippe a choisi de traiter ce sujet "délicat" en faisant jouer l'accusation et la défense d'un procès imaginaire, procès dont les témoins sont parfois inattendus : l'écrivain Anthony Burgess, l'avocat Robert Badinter, le chanteur Serge Lama, le philosophe François Châtelet, les historiens Henri Guillemin et Jean Tulard, André Malraux...

La part d'ombre Pour évoquer le grand homme, Pierre Philippe a adopté un traitement inattendu : le film emprunte en effet la voie esthétique des arts populaires : objets de piété napoléonienne, imagerie naïve, cinéma primitif, théâtre et chanson, publicité, marionnettes et poupées, soldats de papier, de bois et de plomb... l'ensemble s'inscrivant dans le théâtre de Guignol, scène éminemment critique ! Là, les ombres chinoises de l'Épopée (la pièce d'ombres chinoises imaginée par Caran d'Ache au cabaret du Chat Noir en 1887) se mêlent aux silhouettes des grands contemporains de l'Empereur - français, allemands, anglais, russes et espagnols - eux aussi conviés à revisiter une mythologie tenace. Ce Guignol a pour bonimenteur un animateur, Guillaume Durand, seul être vivant dans ces "Imperial Follies" où les aperçus historiques acérés sont confrontés avec humour et cruauté à une légende, dorée ou noire, qui n'a pas fini de questionner les hommes de notre temps.



TREIZE JOURN2E DANS LA VIE DE PABLO PICASSO





Documentaire en trois parties de Pierre-André Boutang, Pierre Daix et Pierre Philippe (France, 7 Septembre 1999)
Musique : Antoine Duhamel Coproduction : La Sept ARTE, Sodaperaga, TVE, INA Entreprise, RMN

Ce formidable documentaire retrace les moments clés de la vie et de l'œuvre de Picasso. Un récit en 13 chapitres truffé de témoignages, d'archives et de documents inédits qui permet d'inscrire l'homme et l'artiste dans son époque.

BONUS DVD : Chapitrage renvoyant sur une biographie interactive
2000 / Zone 2 / coul. / Dolby 2.0 / Format : 4/3 / Versions : française/allemande / 175 mn.
Editions : Arte Vidéo/RMN
 

1 - Du jeune génie barcelonais à l'inventeur du cubisme
Prologue : Picasso à Paris pour l'Exposition universelle de 1900.
17 février 1901 : suicide de Carles Casagemas, son meilleur ami.
25 février 1905 : l'exposition à la galerie Sérurier marque le passage à l'époque "rose".
6 octobre 1907 : la découverte des Demoiselles d'Avignon par Gertrude Stein.
21 août 1911 : l'affaire du vol de la Joconde et le match amical entre les deux initiateurs du cubisme, Pablo Picasso et Georges Braque.

2 - Des Ballets russes à l'occupation, puis à la libération de la France
12 août 1916 : à Montparnasse, la complicité entre Picasso et Jean Cocteau.
17 mai 1924 : création de Mercure aux Soirées de Paris, la vie mondaine et le néo-classicisme nés du mariage avec Olga Khokhlova.
24 janvier 1932 : Pablo Picasso peint le Rêve, hommage à Marie-Thérèse Walter, son nouvel amour.
30 avril 1937 : le bombardement de Guernica radicalise la vision politique et la peinture de Picasso sous l'influence de Dora Maar.
19 mars 1944 : représentation du Désir attrapé par la queue, première pièce de Picasso dans un Paris qui attend sa libération.

3 - De l'artiste engagé au triomphe du mythe et à la mort solitaire d'un génie
12 mars 1953 : mort de Staline. Sincérité et limites de l'engagement politique de Picasso aux côtés des communistes.
25 octobre 1961 : Picasso a quatre-vingts ans. Corrida solennelle et hommage du monde entier.
1er mai 1970 : exposition à Avignon de la totalité de l'œuvre peinte l'année précédente et dernier scandale.
8 juin 1897 : retour sur son premier prix, pour son tableau Science et charité.
Épilogue : Picasso hier, aujourd'hui et toujours.

À 6 ans, il commence à peindre. À 14 ans, selon ses parents, il dessine comme Raphaël. Picasso (1881-1973) a vécu 92 ans et produit plus de 30 000 œuvres, 10 000 peintures, 1 000 sculptures.

Ce formidable documentaire en trois parties retrace les moments clés de la vie et de l'œuvre de Picasso. Un récit en 13 chapitres truffé de témoignages, d'archives et de documents inédits qui permet d'inscrire l'homme et l'artiste dans son époque, ses époques. Passionnant.

Chaque jour de sa vie, Picasso a dessiné, sculpté, gravé, modelé ou peint. Son œuvre est comme un immense journal intime où se confondent histoire personnelle et histoire du siècle : deux guerres mondiales, la guerre d'Espagne, les femmes, les amitiés, les ateliers, la Méditerranée, le cirque, la corrida, la joie de vivre et les moments de désespoir, l'amour de la peinture... Le film se compose de treize journées, treize moments clés de la vie de Picasso. Chaque séquence a sa composition particulière, sa ligne de force, sa "musique", en fonction des documents présentés : carnets de dessins, œuvres célèbres ou bien secrètes, entretiens, documents filmés, photos...

Avec beaucoup de subtilité, Treize journées dans la vie de Pablo Picasso raconte la vie multiforme, pleine de douleur et d'amour, gonflée d'idéal et gorgée de quotidien de Pablo Picasso. Portrait d'un génie à hauteur d'homme.

Comment faire un film sur Picasso ? Comment aborder un monument d'une telle ampleur, une telle somme de travail, cette multiplicité extravagante d'inspiration et d'accomplissement ? Le parti pris du film a été d'opérer une série de plongées dans la vie même de Picasso en fonction d'événements remarquables de sa vie d'homme, de peintre, de citoyen, d'amoureux. Treize moments ont été retenus. Treize étapes dont certaines sont connues et célébrées mais souvent mal explicitées, comme la création de Guernica, celle de l'affaire du portrait de Staline ou la compétition entre Braque et Picasso. D'autres moments sont venus s'inscrire, tout aussi importants pour une compréhension plus ouverte, plus subtile de l'homme et de l'œuvre : le suicide de Carles Casagemas en 1901, la découverte des Demoiselles d'Avignon par Gertrude Stein, la corrida d'anniversaire de 1961 ou la lecture, à la fin de l'occupation allemande, du Désir rattrapé par la queue, par lequel s'exprime de manière si paradoxale la "résistance" de Picasso. Également présentes, dans cette collection d'instants privilégiés, les femmes, les inspiratrices, les anges et les démons de ce Pan insatisfait - Olga, sa première épouse ; Marie-Thérèse, l'amante secrète et dévouée ; Jacqueline, l'épouse ultime. Pour autant, Treize journées... n'est pas un film sur "Picasso et les femmes". Ce serait mal cerner une vie où l'amitié eut aussi ses heures passionnées : Max Jacob, Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau ou Paul Éluard parmi les hommes de lettres ; Georges Braque, Henri Rousseau, Henri Matisse et Édouard Pignon chez ses confrères. Ils ont ici la place éminente qui leur revient de toute évidence. Pour tresser cette longue guirlande, les auteurs ont varié la dramaturgie de chacun des épisodes, proposant parfois des approches inattendues : Maya (fille de Marie-Thérèse) restituant l'allure et le parler de son père en une séance de quasi-identification ; l'appartement vide de Dora Maar, hanté par les insectes qu'y peignit son illustre amant ; des films étonnants de 1912 où s'illustre la critique caricaturale du cubisme ; des images de Paris, Barcelone et Madrid au début du siècle... Enfin, c'est par le commencement que s'achève le film, par ces images de Picasso à 15 ans, "dessinant comme Raphaël" et obtenant, pour sa grande composition Science et charité, sa première distinction. Car c'est la vie, toute la vie, qui est conviée dans ce portrait en perspective. Un portrait à hauteur d'homme parce que le mythe Picasso non seulement n'en souffre pas, mais s'en éclaire d'une manière surprenante. Et parce que la vie, multiforme, contradictoire, magnifique et terrible, pleine de douleur et d'amour, gonflée d'idéal et gorgée de quotidien, cette vie s'est un jour et une fois pour toutes identifiée à cet homme-là, qui se nommait Pablo Picasso.

Avec les témoignages de :
Fernande Olivier, Manuel Pallarès, Irène Lagut, Daniel-Henry Kahnweiler, Jean Cocteau, Brassaï, Georges Auric, Paul Éluard, Alice Derain, Salvador Dali, Rafaël Alberti, Juan Miró, Antonio Saura, José Bergamin, Hélène Parmelin, Édouard Pignon, Françoise Gilot, Jacqueline Roque/Picasso, des enfants de Picasso (Maya et Claude), William Rubin, Douglas Cooper, John Richardson, Werner Spiess, Pierre Daix...


RENEE SAINT CYR, PROFESSION : VEDETTE

Portrait
Réalisation :
Pierre Philippe
France, Durée 51', 2001

Reine de beauté, modèle pour de célèbres photographes, son beau visage et son élégance naturelle avaient déjà fait de Renée Saint-Cyr une icône, avant que le cinéma ne s'en empare. Mariée à 16 ans au joaillier Charles Léopold Lautner, surnommé "Lautner Pacha" en raison de l'ampleur de sa fortune et de l'emploi qu'il en faisait, elle mènera avec lui une vie de luxe et d'aventure jusqu'à ce que la crise économique la pousse à chercher une activité professionnelle. On lui avait tellement dit qu'elle était photogénique qu'elle se présenta aux studios Pathé-Nathan. Engagée pour trois ans, elle entama en 1932 avec "les Deux Orphelines" de Maurice Tourneur une carrière qui allait durer soixante ans. Renée Saint-Cyr évoque avec passion son métier, ses amours, sa carrière, son indéfectible attachement à la scène et au théâtre, son fils enfin, Georges Lautner, avec qui elle tourna beaucoup à la fin de sa carrière. C'est une fougue intacte que cette grande dame nous livre l'éblouissante saga de sa vie.

Thema: Max, le roi du rire
Le temps de Max (Documentaire)
de Pierre Philippe
Coproduction: ARTE France, Sodaperaga
Diffusion sur ARTE: 26/12/2000
- Prix "Essai", FIFAP (Déc. 2001)

LE REGARD CLAIR
17 Janvier 1999 ARTE. Documentaire sur René Clair.
Poète, cinéaste, académicien et humoriste, René Clair incarne un certain esprit à la française, mélange d'ironie et de popularité, de fantaisie et de mélancolie, d'avant-garde et de classicisme. ARTE rend hommage à ce génie atypique -dont on fête cette année le centenaire de la naissance - avec deux films (Le Silence est d'or et Paris qui dort) et un portrait inédit.

LES 1001 MARGUERITES.
(1986, français, documentaire 1h30)

Jean-Hugues Anglades et Aurelle Doazan commentent des documents d'archives retracant l'histoire de la firme Gaumont.

 

LE ROMAN DU MUSIC HALL.
(1993, Arte/La Sept)

Documentaire de 120 minutes, retraçant l'histoire du music-hall de ces début à nos jours.

La Sept Vidéo, référence 3-453270 071657, © 1993 Caméras Continentales, Gaumont, La Sept, Arte. © 1994 La Sept Vidéo
Editions ARTE TV.

UNE SOIREE AU GAUMONT PALACE
Hommage en 8 films à la production Gaumont des années dix, dans le cadre de "Ciné Mémoire".
Le 9 Octobre 1991 au Théâtre des Champs Elysées.



GAUMONT, LE CINEMA PREMIER.
Coffrets DVD (2088/2009)

L'ENFANT DE PARIS
de Léonce Perret, fiction muet 1913 noir et blanc 2h04min (vidéothèque de Paris)

Les mésaventures d'une orpheline, enlevée par un bandit cupide et sans scrupules. Sur un scénario de mélodrame popu laire typique du cinéma muet, Léonce Perret construit un récit complexe et alerte, avec des mouvements de caméra sophistiqués et un travail sur l'éclairage, alors rares dans les films de cette époque. La version présentée fut restaurée en 1992 par Pierre Philippe pour la firme Gaumont.

GRAND SOIR
de Pierre Philippe documentaire 1990 noir et blanc 6min20s (Vidéothèque de Paris)

A partir d'extraits des actualités cinématographiques Gaumont, Pierre Philippe a réalisé ce court montage sur les robes du soir, des années 20 aux années 80.
Une musique accompagne les images de présentations de mode, de défilés, de couturières et de mannequins.Musique originale, Patrick LAVIOSA

N MICHEL-ANGE EN JUPON
Série, Dim Dam Dom de Pierre Philippe, documentaire 1969 couleur 8min (Vidéothèque de Paris)

Dans son appartement au style baroque, Madame Morgan-Snell, peintre excentrique et spécialiste du nu masculin, parle de sa vocation pour la peinture.
Une interview extraite du magazine télévisé "Dim Dam Dom", produit par Daisy de Galard dans les années 1960, et resté célèbre pour son inventivité et
son esprit de recherche.

RIO SUR SEINE
Série, Dim Dam Dom de Pierre Philippe, documentaire 1971 couleur 12min (Vidéothèque de Paris)

Dans un restaurant des bords de Seine, se réunit un groupe d'artistes brésiliens en exil politique à Paris.
Ce reportage nostalgique sur le mal du pays est extrait du magazine télévisé Dim Dam Dom, produit par Daisy de Galard dans les années soixante et resté
célèbre pour son inventivité et son esprit de recherche.
RIO SUR SEINE
Parmi ces exilés :
- le cinéaste Carlos Diegues
- la chanteuse Tuca

GINETTE LECLERC
série, Dim Dam Dom de Pierre Philippe documentaire 1970 couleur 24min (Vidéothèque de Paris)

L'actrice Ginette Leclerc évoque sa carrière cinématographique et sa vie privée à travers de nombreuses photos et des extraits de ses films les plus célèbres.
Le magazine télévisé "Dim Dam Dom", produit par Daisy de Galard dans les années 1960, est resté célèbre pour son inventivité et son esprit de recherche.

PORTRAIT, CHARLES TRENET
Série, Dim Dam Dom de Pierre Philippe documentaire 1970 couleur 26min (Vidéothèque de Paris)

Dans sa maison de La Varenne (94), Charles Trenet répond avec humour et malice aux questions de Michèle Manceaux et interprète en direct ou en play-back
plusieurs de ses chansons. Ce portrait est extrait du magazine télévisé Dim Dam Dom, produit par Daisy de Galard et resté célèbre pour son inventivité et son esprit de recherche.

YVONNE MENARD APRES LES FOLIES
Série, Dim Dam Dom de Pierre Philippe documentaire 1968 couleur 11min (vidéothèque de Paris)

Ancienne meneuse de revue aux Folies-Bergère (9e), Yvonne Ménard évoque, à travers de nombreuses photos, ses débuts et sa carrière sur scène.Parmi les lieux de tournage : - les coulisses des Folies-Bergères(9e).
Les commentaires à la fois directs et désabusés de l'interviewée donnent à ce portrait un ton très amer. Un document extrait du magazine télévisé "Dim Dam Dom", produit par Daisy de Galard dans les années 60, et resté célèbre pour son esprit de recherche et son inventivité.

LA PARISIENNE
Vue par les Actualités Gaumont de Pierre Philippe documentaire 1988 noir et blanc 5min10s (Vidéothèque de Paris)

A partir d'images rares des Actualités cinématographiques Gaumont, les multiples facettes de la Parisienne, telle qu'elle fut filmée des débuts du cinéma à la fin des années 30. Un montage enlevé accompagné d'une musique de Jean Wiener.

 

INTERVIEW dans "DAMIA" de Juliet Berto documentaire 1989 couleur 57min (Vidéothèque de Paris)

L'ECOLE
série, Nos ancêtres les Français de Pierre Philippe documentaire 1982 couleur 51min (Vidéothèque de Paris)

A l'aide d'extraits de films et de documents d'archives, Pierre Miquel évoque l'importance de l'école dans l'édification de la République et son
rôle social, du début du siècle à l'après-guerre. Cette émission fait partie de la série télévisée "Nos ancêtres les Français."

LE RAIL
Série, Nos ancêtres les Français de Pierre Philippe documentaire 1982 couleur 55min (Vidéothèque de Paris)

A l'aide de documents d'archives et d'extraits de films, l'historien Pierre Miquel évoque l'importance des trains dans la vie française et dans le cinéma, des années 10 à l'après-guerre. Cette émission fait partie de la série télévisée "Nos ancêtres les français."

LE MUSIC HALL
série, Nos ancêtres les Français de Pierre Philippe documentaire 1982 couleur 53min (Vidéothèque de Paris)

Pierre Miquel évoque les grands noms de la chanson qui ont marqué le music-hall du début du siècle à la fin des années 50, Georgius, Dranem, Joséphine Baker et Mistinguett, à l'aide de documents d'archives des actualités Gaumont. Cette émission fait partie de la série télévisée "Nos ancêtres les Français".

LA MODE
Série, Nos ancêtres les Français de Pierre Philippe documentaire 1982 couleur 54min (Vidéothèque de Paris)

A l'aide d'un montage de documents d'archives des actualités cinématographiques du fonds Gaumont, ce documentaire télévisé décrit et analyse la mode féminine des années 1900 à l'après-guerre. Musique de Philippe Dubosson.

ANTONIN ARTAUD HOMME-THEATRE
de Pierre Philippe documentaire 1972 noir et blanc 26min (Vidéothèque de Paris)

Ce documentaire retrace la vie d'Antonin Artaud et explique le rôle qu'il a joué dans l'avant-garde théâtrale des années 20 et 30 à Paris. Diverses personnalités qui ont travaillé avec Artaud parlent de sa vision novatrice du théâtre et de la mise en scène.

PARI PARIS EST
de Pierre Philippe pour la Mairie de Paris documentaire 1985 couleur 5min22s (Vidéothèque de Paris)

Des habitants de l'Est parisien joués par des comédiens vantent à tour de rôle, en un montage rapide, les mérites des nouveaux aménagements du quartier. Ce film est commandité par la Mairie de Paris.

Principaux lieux de tournage :
- le Palais omnisport de Bercy (12e)
- l'espace de jeux, et le toboggan du
parc de La Villette (19e)
- le bassin de l'Arsenal (4e) et le
canal Saint-Martin
- le Zénith et la Géode (19e)

PIERRE DAC , LE ROI DES LOUFOQUES
Pierre Philippe est interviewé

Realisateur : ,
Année : 2014 
Diffusé 05/2018 sur TOUTE  L' HSITOIRE



LE GRAND ROMAN DU MUSIC HALL -
1ere Diffusion HISTOIRE TV  partie 1:  27 Décembre 2019; partie 2: 4 Janvier 2020
Produit par GAUMONT TV, GAUMONT PATHE ARCHIVES et Histoire
Auteur : Pierre Philippe , Réalisé par Pierre Philippe
Année de production :2019

C'est quoi, le music-hall ?

Une forme nouvelle de spectacle, née à Londres dans les dernières années du dix-neuvième siècle, offrant un mélange de genres artistiques selon un rythme rapide en une sorte de désordre destiné à aiguillonner, surprendre et renouveler l'intérêt des spectateurs. À ce patchwork sont pratiquement conviés tous les arts de la scène, du cirque, voire du sport ; sans parler, évidemment, de celui de la chanson, de la récitation dramatique ou comique, de la pantomime et de la danse, lesquelles font d'ailleurs déjà partie du programme du caf'conç, institution triomphante au long de ce même siècle et que le music-hall va rapidement démoder à son profit.

 

Le cinématographe, à peu près à la même époque, révolutionne déjà la vision du chaland et s'introduit, lui aussi, dans le métissage des genres proposé par le music-hall. Faut-il rappeler que son premier vrai spectacle, lors de l'Exposition Universelle de Paris, en 1900, ressemble à un manifeste de l'art nouveau puisqu'il ose  faire voisiner Sarah Bernhardt et les clowns Footit et Chocolat, les gloires lyriques de l'Opéra et le comique troupier Polin, la danse "javanaise" de Cléo de Mérode et l'entrée burlesque de Little Tich, le nain aux godasses interminables ?

Ce music-hall conquérant va bientôt s'imposer comme l'opéra des classes populaires et moyennes, le divertissement un brin canaille des snobs et, aussi, le banc d'essai des formes les plus inventives du spectacle contemporain. La guerre de 14-18 lui donne, grâce à la permissivité des heures d'angoisse, un nouvel essor. La nudité entre en scène, de même que des technologies jusqu'alors réservées à de plus nobles entreprises.

 

Rapidement, la « revue », elle-même contraction visuelle et dramaturgique de la succession des « numéros » du music-hall, devient un genre en soi régi par des lois rigoureuses. C'est l'explosion des années vingt et trente, le déferlement du luxe, de la lumière et des audaces empruntées à l'avant- garde du théâtre et du ballet. Le cinéma, muet puis sonore et parlant, va devoir lutter et triompher de ce prestigieux concurrent. Il va le faire avec succès, adoptant les vedettes de la scène et occupant petit à petit des lieux qui semblaient jusqu'alors appartenir à une vivante légende.

Le déclin de la revue à grand spectacle s'amorce dans les années cinquante alors que la chanson proprement dite (qui n'a jamais renoncé à lui disputer la faveur des foules) connaît un dernier éclat avec le règne des A.C.I (auteurs, compositeurs et interprètes), règne qui ne s'achèvera que par la nouvelle vague des jeunes interprètes des années soixante et l'empire du rock qui l'accompagne.